L’organisation d’une Classic et les Bénévoles
Les bénévoles, ils ont le t-shirt de l’organisation, ou un gilet fluo, vous les avez peut-être déjà vus en train de replanter des piquets au milieu d’une prairie, de préparer des frites, ou de relever une moto. Durant le week-end de la course, 500 bénévoles s’activent. Mais pour beaucoup, une édition de la Val de Lorraine Classic, c’est 6 à 8 mois d’engagement.
Tout commence en septembre, avec la première réunion officielle, une quinzaine de responsables se retrouvent, chacun ayant déjà réfléchi aux changements à apporter. La direction du club, les responsables des différents secteurs et équipes. Objectif principal, donner le top départ de l’organisation, identifier au plus vite les points de blocages pour le tracé, les sites des Spéciales, et faire la liste des communes traversées à qui il faut envoyer les cartes pour validation, puis aux Préfectures concernées.
En parallèle, l’équipe Sponsors commence à chercher des soutiens financiers et logistiques auprès des entreprises et commerçants de la région. Sans eux, ou les recherches de subventions, comme celles de la Communauté de Communes du Bassin de Pompey, du département de la Meurthe-et-Moselle, ainsi que de la Région Grand-Est, la course ne pourrait avoir lieu.
Une fois le tracé acté, les autorisations en poche, et les sites des Spéciales choisis, les choses sérieuses peuvent commencer. La réunion de présentation, début janvier, est l’occasion de se retrouver, et de faire le point sur les forces en présence.
Distribution des Spéciales aux 6 responsables, qui auront en charge une SP le samedi et une SP le dimanche. Il faut alors remobiliser les équipes Spéciales, en renforcer certaines, redistribuer les bénévoles en fonction des besoins.
Une Spéciale, c’est plusieurs kilomètres de banderoles, plusieurs stères de piquets, des zones parfois difficiles d’accès, des spectateurs, de nombreuses motos en piste en permanence pendant plus de 3h, et toute la logistique nécessaire pour le chronométrage, les secours, etc…
Et évidemment, tout cela doit être fluide… et nettoyé avant la fin de la journée.
Une fois le tracé validé, les bénévoles mobilisés, les autorisations obtenues, c’est le moment de vérité avec l’ouverture des inscriptions. Les pilotes seront-ils au rendez-vous cette année encore ? Il n’a pas fallu attendre bien longtemps pour en avoir confirmation, les pilotes seront bien présents, et visiblement très motivés !
Tout organisateur d’enduro le dira, “Grille bien pleine, organisation sereine”. Désormais, aux réunions, comités, autorisations écrites, dérogations, paperasses et dossiers papiers, s’ajoutent les journées au grand air, bottes aux pieds et outils à la main. Ré-ouvrir les chemins coupés lors des tempêtes hivernales, défricher, refaire des chemins, ou des ponts, et bien sûr, tracer et piqueter les Spéciales. C’est le programme des Samedis Terrains.
Les cinq samedis précédant la course, une centaine de bénévoles se rassemblent et passent à l’action. Pas de temps à perdre, quand on pense aux 400km de chemins à sécuriser et les dizaines d’hectares de prairies à transformer en piste.
Mais ils sont là, fidèles au poste, ou nouveaux venus, malgré la fraicheur du bord de Mauchère à 8h du matin. Ambiance bonnet-doudoune, mais bonne ambiance quand même !
Le déjeuner est assuré par l’équipe Intendance, sans échauffement, puisqu’ils attaquent directement avec un service de 100 couverts, préparés en grande partie dans un garage…
Et la route va être longue, pour eux … Les 5 samedis, tous les jours de la semaine qui précédent la course, et les 3 jours qui la suivent, ils assurent le ravitaillement des autres bénévoles, dans des conditions souvent compliquées.
Pas de pause durant les deux jours de courses, ils assurent la buvette et le stand de restauration pour les spectateurs sur certaines Spéciales et à Faulx.
Mais avant la course, le vendredi… Journée durant laquelle le calme tout relatif d’une organisation de cette dimension, se transforme en une palpable excitation à mesure que le parc fermé se remplit.
Les pilotes débarquent à Faulx !
Direction le Contrôle Administratif. Première rencontre des pilotes avec l’organisation, chèque de caution et contrôle des papiers (permis, assurance, carte grise, licence FFM), ce n’est pas l’accueil idéal. Mais c’est obligatoire !
Et cela n’empêche ni les sourires ni de passer un bon moment, ou de répondre à toutes les questions que les pilotes, novices ou non, peuvent se poser.
L’étape suivante, le Contrôle Technique. Contrôle de l’éclairage, du bruit, des pneus, des organes de sécurité de la moto et tous les autres points du règlement technique. Là encore, pas de temps à perdre, ce sont 685 motos à contrôler dans la journée et à envoyer au Parc Fermé. Elles ne démarreront qu’à l’heure exacte du départ le lendemain, quatre motos par minute.
Samedi, 8h, le départ est donné, et suivi attentivement par la Direction de Course et les officiels FFM, qu’ils soient du FR Faulx ou de clubs voisins. Avant même le départ, les pénalités peuvent tomber.
Mais tout le monde sait que le départ est en réalité donné par Gazpard, la mascotte, toujours bien accompagné par les Pom-Poms ! Créées en 2000, pour la 1ère édition, surtout pour la rigolade, ce sont les femmes des pilotes du club qui ont lancé la tradition ! Désormais structurées en 3 troupes par tranche d’âge, encadrées, entraînées. La relève est assurée !
Cette année, Stéphane Devisme accompagnera les pompons en live, à la batterie !
Un bénévole, ça mange…
Et un bénévole au grand air, ça mange encore plus.
Durant les 2 jours de course, chaque bénévole en poste sur une spéciale reçoit un sac repas, contenant des sandwichs, dont le fameux “casse-dalle au pâté”, madeleine de Proust pour beaucoup de bénévoles habitués à la rude vie en Spéciales.
C’est l’équipe Sandwich qui s’y colle, très tôt… très très tôt les samedis et dimanche matins, pour que les sacs soient prêts pour les équipes qui partent sur le terrain. Environ 1500 sandwich à façonner, jambon, pâté, rillettes, boisson selon les commandes des responsables d’équipe.
Les premières motos à s’élancer sont celles des Ouvreurs, ornées de la plaque 000. Quelques pilotes confirmés, qui connaissent bien le circuit, partent avant tout le monde. Vérification du fléchage, du parcours, de la mise en place des bénévoles aux points clefs des SP. Ils sont les yeux de l’organisation juste avant le départ, et peuvent déclencher des actions rapides sur les points bloquants en cas de besoin. Ils se préoccupent surtout du tracé, contrairement aux Fermeurs (plaques FIN). Ils se ressemblent, mais les Fermeurs sont en charge de pilotes plus que du terrain. Ils passent après tout le monde, donnent le signal pour commencer le démontage des Spéciales, s’assurent qu’aucun Pilote ne reste derrière, et que ceux ayant un problème mécanique sont bien pris en charge par leur assistance.
Entre les Ouvreurs et les Fermeurs, les Marshalls (plaques M) sillonnent les différents secteurs. Ils peuvent intervenir rapidement pour reflécher, signaler un danger, sécuriser un passage, et s’assurer que tout se déroule bien durant les 3h30 de passage des motos. Ils sont organisés par le Responsable de Secteur, qui a tracé le parcours en fin d’année précédente et a rencontré les différentes parties prenantes, mairies, propriétaires, etc… Ils ont également à leur charge le fléchage, la pose des panneaux de signalisation, le balisage de leur secteur (50km en moyenne), et… le démontage dès le lendemain de la course.
On dit souvent que les motards sont solidaires, et c’est vrai, crampons sur les pneus ou pas. Une équipe de Motards de Route se joint à l’effort de sécurisation. Ils sont placés aux croisements du parcours avec les routes, et arrêtent les motos lorsque des voitures arrivent.
Un enduro, comme tout sport, est soumis à des règles. Un jury d’Officiels de la FFM, est donc constitué et devra statuer sur les infractions relevées et prendre des décisions en fonction des problèmes rencontrés. Cela peut aller de la pénalité d’un pilote, voire de son exclusion, à la suppression d’une Spéciale ou d’un Contrôle Horaire en cas d’événement particulier sur le parcours. Ils remontent ensuite l’ensemble des informations aux différentes Fédérations concernées.
Les jours suivants la course, démontage ! Les équipes terrains se remettent au boulot immédiatement pour finir ce qui n’a pu être fait la veille, enlever les flèches et les traces du passage de la course. Plus c’est boueux, plus il y a à faire et à nettoyer. Les zones prioritaires sont traitées immédiatement après le passage de la course, et l’objectif est d’avoir tout bouclé avant le mercredi.
Reste ensuite le démontage du podium, le rangement du matériel, et de rendre à Faulx son apparence habituelle.
Il ne restera alors qu’a trier les photos envoyées gracieusement par les photographes amateurs et à déjà penser à l’édition suivante.
Vous voulez devenir bénévole ? Donner un peu de votre temps et rejoindre l’organisation ? Il y a beaucoup à faire, et dans beaucoup de domaine. Chacun et chacune peut nous rejoindre, il y aura toujours une place pour vous ! Au cœur de l’action en bord de Spéciale, au contact des spectateurs à la Buvette, à la recherche de Sponsors dans la région et au-delà, en prévention à un croisement de route, etc. Si vous pensez ne rien y connaitre, vous pourrez être formés et accompagnés. Ecrivez-nous sur FaceBook ou depuis le Formulaire de Contact !
les équipes Spéciales
Les bénévoles !
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Traceurs
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Jury
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